Mi-mai, Sophie, la présidente de l’association de la Maison des arts du fil, a été invitée par Quartiers des ondes à présenter l’association. On y parle arts du fil (bien sûr) mais aussi
fast-fashion, entraide solidaire et pâté chinois.
Ecoutez Sophie, la présidente de l’association présenter la maison des arts du fil via ce lien.
Ou bien lisez la retranscription du passage de Sophie ci-dessous, bonne lecture !
Les Parlottes de Breizhicoop, le supermarché, pas comme les autres, du Blosne. Émission du 13 mai 2024
François : Bonjour chers auditeurs, vous êtes à l'écoute de Quartier des Ondes, la radio qui donne la place à ses auditeurs. Les Parlottes de Breizhicoop sont animées aujourd'hui par Lucie et moi, François, deux coopérateuristes du supermarché. Nous serons assistés, soutenus et guidés par Théo à la technique.
Lucie : Merci Théo, et bonjour les auditeurs de Quartier des Ondes, je suis Lucie, coopératrice de Breizhicoop. Breizhicoop est un supermarché installé au centre commercial Saint-Elisabeth au Blosne, pour le moment. Ce sont les consommateurs qui tiennent le magasin et décident ensemble des produits qu'ils et elles mettent en vente et de leur organisation. Il y a environ 300 bénévoles qui se relaient pour faire fonctionner le magasin. Chacun et chacune vient trois heures toutes les quatre semaines. C'est aussi un magasin engagé, c'est ce que nous voulons montrer dans ces émissions.
François : Dans les dernières émissions, nous avons présenté les actions de Breizhicoop en matière de sensibilisation aux questions climatiques. Aujourd'hui, nous avons invité une association installée au Landrel, qui a une démarche proche de Breizhicoop, mais dans un tout autre domaine. Pour cela, nous avons invité Sophie Plassart, présidente de la Maison des Arts du fil. Nous allons à présent donner la parole à Sophie.
Lucie : Bonjour Sophie.
Sophie : Bonjour.
Lucie : Nous avons trouvé intéressant le projet de Maison des Arts du Fil, qui existe dans le quartier du Blosne, donc le même quartier que Breizhicoop. Et nous avons pensé que les auditeurs et auditrices seraient également intéressés. Alors, qu'est-ce que tu peux nous dire sur ce qu'est la Maison des Arts du Fil ?
Sophie : Alors, la Maison des Arts du Fil est un micro-tiers-lieu pour les particuliers et les professionnels des Arts du Fil, où on propose différentes
activités. On propose des activités, des ateliers et des cours autour des Arts du Fil. Les Arts du Fil, c'est très vaste, ça va de la couture au crochet, au tricot, au macramé, au canevas, et la
liste est très très longue.
On propose également une mercerie de seconde main pour tout le monde, les professionnels et les particuliers. On est en train de développer également une
bibliothèque-centre de ressources pour pouvoir emprunter des ouvrages autour des Arts du Fil, toujours pour les particuliers et les professionnels qui sont indépendants. Et puis, surtout et
également, on accueille justement les professionnels qui sont indépendants, qui souvent travaillent chez eux, indépendamment, dans leur maison.
L’idée c'est de leur proposer un lieu, une association, où ils peuvent se retrouver et aussi envisager des collaborations.
Lucie : Et tout simplement, peut-être aussi avoir de la place, ce qui n'est pas forcément possible chez tout le monde.
Sophie : Exactement. En fait, aujourd'hui, on s'auto-baptise Micro-Tiers Lieu, parce que notre espace est un peu petit, mais on a grand espoir de trouver un espace un peu plus grand. Et dans ce contexte-là, on propose aux professionnels de venir de façon occasionnelle, quand ils ont besoin d'un espace pour travailler. Parce que, comme vous le disiez, chez soi, en fait, on peut travailler dans sa cuisine, dans son salon, dans une chambre d'amis, dans son grenier, dans sa cave. On a plein, plein de cas de figure. Et dans certains cas, on a besoin de place pour travailler. On propose aussi le local pour organiser au sein de leur activité des ateliers ou des cours.
François : D'accord. Et les cours sont faits par des bénévoles ? Comment ça se passe ?
Sophie : Alors on a deux types de cours. On a des cours que l'on qualifie de produits par la Maison des Arts du fil. Et dans ce cas-là, ce sont des bénévoles
qui proposent des cours, des ateliers. L'idée est vraiment de transmettre leurs compétences à d'autres personnes. Et sur cette transmission de compétences et de connaissances, puisque c'est aussi
de la connaissance, on propose tous les arts du fil, que ça soit d'aujourd'hui ou d'hier, d'ici ou d'ailleurs.
Et notamment sur ailleurs, on cherche des bénévoles qui seraient éventuellement d'autres pays, avec d'autres cultures, qui auraient envie de transmettre leurs
connaissances sur les arts du fil. Donc, ça peut être la couture, le crochet, la broderie. Tous les arts du fil qui sont proposés dans le monde.
On voudrait vraiment être un lieu où l’on puisse aussi apprendre à faire d'autres arts du fil. Et puis, il y a d'autres ateliers qui, eux, sont produits par nos
professionnels adhérents. Et qui proposent un autre niveau de technicité sur les arts du fil.
François : Merci. J'aimerais bien revenir sur quelques-uns des piliers de la maison des arts du fil. Le premier, c'est la bibliothèque. Pourquoi une bibliothèque ?
Sophie : Le fil rouge de la maison des arts du fil, c'est l'économie circulaire. Dans l'économie circulaire, l'idée, c'est de revoir son mode de consommation.
Et notamment, d'être plutôt sur l'utilisation, la réutilisation, plutôt que l'achat.
Il y a beaucoup d'ouvrages. Les ouvrages coûtent aussi un certain prix. Et donc, l'idée, c'est vraiment de pouvoir les emprunter pour faire les projets que l'on veut
faire autour des arts du fil.
Et qu'ensuite, une fois qu'on a fait son projet, ça ne reste pas dans une étagère et qu'on ne l'utilise plus. Et l'idée, c'est vraiment de pouvoir mutualiser ces
ouvrages. Et puis, les professionnels, aussi, eux, ont besoin de créativité.
Leur proposer une bibliothèque, c'est aussi leur proposer d'avoir accès à une offre de créativité importante. On a la chance d'avoir des partenariats avec plusieurs
bibliothèques, notamment les bibliothèques de Rennes, qui nous donnent les ouvrages qu'ils sortent de leur collection.
François : Merci pour ces éclaircissements, sur le rôle de la bibliothèque dans la maison des arts du fil. Tu nous avais parlé aussi du concept de bar à coudre. C'est quoi le bar à coudre ?
Sophie : Alors le bar à coudre, c'est le même concept, finalement, que la bibliothèque. C'est de remplacer l'achat par la réutilisation.
L'idée est qu'il y a une grande majorité, notamment de couturières amatrices, qui vont acheter une machine et cette machine va rester à peu près 200 jours, voire
peut-être même encore plus, dans une armoire, dans une étagère ou au fond du grenier. Et l'idée, c'est vraiment de proposer aux personnes qui ont envie de se mettre à la couture ou qui ont un
besoin de coudre ponctuellement, sans une utilisation bien sûr très régulière, de pouvoir avoir accès à une machine.
François : Merci. Peut-être une question sur la situation avec les professionnels des métiers des arts et du fil. Je crois que vous faites des animations pour ces personnes aussi.
Sophie : Oui. Ce que je disais tout à l'heure, c'est majoritairement des femmes isolées. L’idée, c'est vraiment de leur proposer un lieu de rencontre. Donc, on
essaye de proposer des temps avec des intervenants extérieurs auxquels elles n'auraient pas accès dans un autre contexte.
L'idée, c'est aussi de leur proposer des visites inspirantes. Aujourd'hui, on n'en a pas encore fait. Mais dans les projets, par exemple, on souhaiterait organiser
une visite au relais pour que ces professionnels des arts du fil aient bien conscience aussi de tous les vêtements qui sont jetés, mis dans la benne du relais et qu'ils puissent aussi être des
ambassadeurs de la consommation responsable autour des vêtements.
Lucie : Quand tu parles du relais, c'est le relais qui est à ACIGNE ?
Sophie : Exactement. On a le souhait d'organiser une visite avec nos professionnels, oui.
Lucie : Et sinon, pour la question bassement matérielle, en termes de prix, comment ça se passe ? Il y a des ateliers à prix défini en fonction de ce que vous proposez à la maison ?
Sophie : C'est très variable en fonction des activités. Quand les ateliers sont organisés par des professionnelles, elles fixent leur prix. Nous, on
n'intervient pas du tout. En revanche, quand ce sont des ateliers qui sont produits par la maison des arts du fil, on a une grille qui est de 12 euros de l'heure quand on est adhérent à 15
euros quand on n'est pas adhérent.
Puisqu'en fait, on peut venir faire des ateliers à la maison des arts du fil même si on n'est pas adhérent. Et en fait, ce coût des ateliers contribue au financement
de l'association puisque nous n'avons pas beaucoup de subventions, voire très très peu. Et donc, en fait, les personnes qui participent à nos ateliers participent aussi au développement de
l'association.
Et on a un temps tous les 15 jours, le lundi, de 18h30 à 20h qui est un atelier de réparation où les personnes peuvent venir avec leurs vêtements. On leur met à
disposition du matériel pour réparer leurs vêtements et nous avons une couturière professionnelle qui est présente pour les aider. Et dans ce cas-là, les ateliers sont gratuits.
En revanche, si la réparation est vraiment trop compliquée à faire, à ce moment-là, ils ont toujours la possibilité de le confier à la professionnelle qui là va en
fait appliquer des tarifs qui sont ces tarifs classiques. Mais en fait, ça sera sur devis. C'est-à-dire qu'en fait, il n'y a pas d'obligation à réparer.
Lucie : D'accord, mais si par exemple, j'ai un petit ourlet à refaire, je peux venir sur ce temps-là et faire mon ourlet avec d'autres personnes, avec le matériel qu'il y a sur place.
Sophie : Exactement. Et Mélanie va prendre ton ourlet, ton vêtement plus exactement, et va te conseiller sur la manière de faire ton ourlet et va te montrer si
tu sais vraiment pas du tout coudre les points de base.
Et si vraiment tu es en difficulté, elle sera là pour te conseiller. Elle ne le fera pas à ta place. Ce n’est pas ça l'idée, c'est vraiment d'apprendre. Mais aussi
d'apprendre des choses très basiques. Par exemple, là on est en période de vacances, les enfants sont à la maison, ils bougent, ils peuvent trouer des leggings, des jeans. Lundi prochain, il y
aura un petit temps de la réparation pour venir avec les vêtements de ses enfants et venir les réparer.
François : Donc c'est le même concept que le Repair-café, en fait.
Sophie : Exactement. Avec par contre une professionnelle compétente pour accompagner.
Et si vraiment on est en difficulté et qu'on ne peut pas le faire soi-même, elle est sur place pour prendre le vêtement et le réparer.
François : Merci. Est-ce que tu peux nous dire quelques mots sur la volonté d'inclusion de la Maison des Arts du Fil ? Parce que je crois que c'est un aspect important de cette maison.
Sophie : Oui, moi à titre personnel, je suis concernée par l'handicap dans ma famille. Donc c'est quelque chose qui me touche. Et ce qui me touche aussi, c'est
que les personnes en situation d'handicap sont en fait pas forcément dans des situations de forte inclusion en France.
Et notamment dans des lieux où monsieur, madame tout le monde peuvent venir. Alors de plus en plus, on voit les personnes en situation d'handicap dans la
restauration. Et en fait, moi ça m'avait un petit peu choquée de me dire, si on est handicapé, en gros, on a la restauration ou la restauration.
Et donc l'idée c'était vraiment de pouvoir proposer un lieu où les personnes en situation d'handicap pourraient venir avec monsieur, madame tout le monde. Mais aussi
au niveau de nos salariés. Ce qui fait que dans les statuts de la Maison des arts du Fil, on a inscrit l'objectif d'avoir minimum 80% de nos salariés qui sont en situation d'handicap, visibles ou
invisibles.
Lucie : Et qu'est-ce que ça implique ? En pratique, les locaux sont accessibles pour les personnes à mobilité réduite ? Est-ce qu'il y a des temps plus calmes pour tout ce qui est luminosité, son ? Vous vous adaptez en fonction peut-être des personnes qui sont sur place ?
Sophie : Alors déjà c'est de l'anticiper et de l'intégrer dans le projet. Et donc dès qu'on a un projet ou on développe quelque chose, forcément on l'a
prévu.
Par exemple, il y a des bénévoles qui sont en situation d'handicap. Il y a des professionnels qui sont en situation d'handicap. Et le fait déjà de leur dire que
l'association a cette volonté, les font venir vers nous assez naturellement.
Puisqu'en fait, ils sentent qu'on est dans un contexte et dans un projet où il y a de la bienveillance par rapport à ces personnes.
Et des vraies adaptations sont possibles et du coup, elles n'ont pas l'impression de déranger. C'est souvent le cas, hélas. Et bien en fait, on ne fait même pas
d'adaptation puisqu'en fait, c'est le projet.
François : C'est chouette, oui. On va faire une petite pause musicale avec « Me gav hir an amzer », un cantique breton, j'espère que je n'ai pas trop écorché la prononciation, dont le titre veut dire « Je trouve le temps long » par Gwennyn, une artiste populaire, je crois, parmi les membres de la Maison des Arts du Fil.
...
François : Vous écoutez Quartier des ondes en compagnie de Breizhicoop, le supermarché pas comme les autres du Blosne. Nous sommes toujours en compagnie de Sophie Plassart de la Maison des arts du fil et nous venons d'écouter « Me gav hir an amzer » de Gwennyn. Peut-être une question sur les personnes professionnelles des arts et du fil, qui sont-elles en fait ?
Sophie : Alors très très majoritairement, ce sont des femmes sur une tranche d'âge 30-60 ans, indépendantes souvent auto-entrepreneuses. Hum, isolées parce qu'elles travaillent souvent majoritairement toutes seules. Les ateliers, en fait, sont pas forcément accessibles pour elles, qui ont justement un chiffre d'affaires qui est majoritairement en dessous de 1000€ par mois. Et qui aussi majoritairement ont un métier dit alimentaire à côté.
Lucie : Oui oui parce que si on parle vraiment en chiffre d'affaires et pas en salaire qu'elle se dégage 1000€ c'est très, très, très peu.
Sophie : Très très peu, oui.
Lucie : Et du coup, pourquoi il y a une telle dévalorisation financière ? Et j'en profite même si les 2 ne sont pas liés et pourquoi ce sont surtout des femmes ? Donc c'est 2 questions.
Sophie : Alors je vais répondre à la deuxième d'abord, en fait, ça dépend des sociétés. Nous, on est une société en France où ce sont majoritairement des femmes. Et il y a d'autres sociétés où ce sont plutôt des hommes. En Amérique du Sud, les hommes tricotent. En Afrique, les tailleurs, les brodeurs sont des hommes donc voilà il y a une spécificité. La raison ? Sincèrement je ne la connais pas, mais en tout cas c'est une caractéristique en France. Dévalorisée ? Ben en fait, c'est à dire qu'en fait en France en tout cas aujourd'hui ce sont des métiers de l'artisanat. L'artisanat ça demande du temps et le temps en France c’est cher et le consommateur n'a pas forcément aujourd'hui très envie de payer en fait le prix auquel revient ce travail de la main.
François : Il y a peut-être un lien à faire avec ce qu'on fait à Breizhicoop c'est que la consommation responsable n’est pas forcément très valorisée donc les gens achètent peut-être des produits en fast-fashion de mauvaise qualité qui ne durent pas longtemps et puis qui ne sont vraiment pas chers.
Sophie : Tout à fait. Alors ça c'est un constat sur les vêtements notamment depuis pas si longtemps que ça hein. Il y a quoi 10, 15, 20 ans peut être s’est développé ce qu'on appelle la Fast Fashion, c'est à dire des vêtements pas chers mais avec un renouvellement des collections qui avant était peut-être : une au printemps, une à l'été, une à l'automne et une à hiver. Et maintenant on est sur certains concepts sur une collection par semaine et donc du coup à des prix vraiment défiants toute concurrence malheureusement et donc d'une qualité moindre. Et donc, l'un des objectifs aussi qu'on a nous à la Maison des arts du fil, c'est de sensibiliser les gens à l'achat responsable et à l'achat de qualité. C'est à dire qu'il vaut mieux acheter un pull qui va coûter 100€ mais qui va vous tenir dans le temps pendant des années, des années et qui va être facilement réparable plutôt qu'un pull qui va vous coûter 5 ou 10€ qui dans 3 semaines va commencer à boulocher et dans un mois voire plus ? Il ne sera même plus mettable.
Lucie : Après c'est une très très longue discussion mais là typiquement un pull à 100€ c'est inaccessible pour la très grande majorité des gens. Mais il y a quand même un entre deux où l’on peut acheter des produits de prêt-à-porter mais qui sont quand même réparables. Alors que comme vous le disiez les produits de fast fashion (on ne citera pas de de marque de type géant chinois en la matière) qui sont complètement irréparables en plus tellement les matériaux sont de mauvaise qualité.
Sophie : Alors en fait il il y a une solution toute simple, ce sont les vêtements de seconde main et donc là les vêtements de seconde main sont beaucoup moins chers. Il faut regarder les marques et j'ai trouvé des vêtements qui ont été produits il y a 10, 15 ans, un gilet de super marque bleu marine ou noir qui est un classique dans une garde-robe peut être acheté facilement 10€ et sera d'une meilleure qualité même en étant de seconde main qu'un pull neuf à 10€ dans une enseigne de fast fashion.
François : Si on en revient au public, aux professionnels qui sont touchés par la maison des arts du fil ou impliqués dedans. Je crois que tu voulais faire une annonce en fait, pour élargir le public et avoir de nouvelles capacités, de nouvelles techniques aussi.
Sophie : Oui, alors en en fait on accueille vraiment tous les gens qui souhaitent faire des activités avec nous et notamment là aujourd'hui on est à la recherche de compétences parce que on a besoin de compétences. On récupère via la recyclerie des machines à coudre et certaines ont besoin juste d'être nettoyées. Et elles repartent dans le circuit notamment nos ateliers, mais peuvent être aussi proposées à la vente ou installées dans le bar à coudre. Mais d'autres demandent un peu plus de technicité. Et donc on cherche quelqu'un qui aime bidouiller les machines à coudre et qui puisse venir nous donner un bon coup de main puisqu'on en a un certain nombre qui attendent dans un coin. Et puis des compétences, comme je le disais tout à l'heure sur des métiers des arts du fil. Notamment d'ailleurs, d’autres pays ? Des compétences qui soient portées par un monsieur ou par une dame.
François : Parfait merci. Peut-être passer rapidement sur des questions plus personnelles maintenant. Pourquoi est-ce que tu t'es lancé dans cette aventure de la Maison des arts du fil ?
Sophie : Alors ça vient d'un cheminement personnel à titre professionnel. En fait, je travaille et j'accompagne depuis plusieurs années les tiers-lieux et donc
ce sont des espaces de communautés qui sont hyper intéressants, notamment dans le cadre de l'économie circulaire et de la transition écologique.
Et à un moment dans mon parcours est apparu mon besoin de mettre un peu plus en valeur toutes mes compétences et mes appétences pour la couture, pour les arts du
fil. Et en regardant un peu à droite et à gauche, je me suis rendu compte qu’il n'existait pas de tiers lieux liés aux arts du fil. Il y en a certains qui existent dans d'autres régions
autour de la couture, mais pas sur les arts du fil et aucun n'intègre une recyclerie et une bibliothèque. Et certains sont très orientés professionnels, mais peu ont vraiment un projet y
intégrant et les amateurs et les professionnels. Donc l'idée c'était de créer un lieu où l’on puisse être en autonomie totale.
Si on a besoin de tissu, on le trouve chez nous. Si on a besoin d'un ouvrage, on le trouve chez nous. Si on a besoin d'une professionnelle, on la trouve chez nous.
Et puis si on a envie de passer un temps et échanger avec d'autres autour des arts du fil, on peut le faire aussi autour d'un café.
François : Et donc comment est-ce qu'on fait pour vous contacter ? Enfin pour contacter la maison des arts du fil.
Sophie : Alors on a un site internet où on présente déjà notre projet et toutes nos activités. Sur lequel on a un agenda, donc on peut voir l'intégralité des activités que l’on propose, à quel jour, à quel moment. On y propose aussi nos ateliers et nos cours. Et puis on est plutôt très présent sur les réseaux sociaux, donc on est sur Facebook, on est sur Instagram et pour les professionnels on est sur LinkedIn, et on communique énormément de cette manière-là.
François : Une dernière question qu'on pose toujours à nos invités et qui est une question piège, quel est ton plat ou ta recette préférée ?
Sophie : Alors, mon plat ou ma recette préférée qui fait très plaisir à ma fille, c'est le pâté chinois. Et contrairement à ce que l'on pense, ce n'est pas du tout chinois. C'est un plat québécois et dans mon passé, j'ai vécu au Québec et c'est une expérience qui m'a énormément marquée.
Lucie : Et c'est quoi ?
Sophie : En fait c'est un style de hachis Parmentier. On cuisine la viande hachée avec des oignons, des petits morceaux de carottes et on y met des épices. Ensuite on met une couche de ce qu'on appelle de la crème de maïs. On n'en trouve pas ici en France. En gros je mixe du maïs avec un petit peu de crème. Et dessus, on met de la purée de pommes de terre sur laquelle on aura rajouté un petit peu d'emmental et du paprika.
François : Bien, merci Sophie, ça nous met l'eau à la bouche cette heure de d'enregistrement. Avant de clore cette émission, on a quelques petites annonces pour Breizhicoop qu'on voudrait faire. Le 25 mai, on organise une visite avec dégustation à la distillerie Rennaise Awen Nature, ce sera probablement un événement populaire et on vous demandera donc de vous inscrire pour la visite en passant dans notre magasin.
Lucie : Et comme tous les premiers samedis du mois, Breizhicoop et le P’tit Blosneur vous invite le premier juin pour le samedi bien un mini atelier cuisine, un repair café et une opération portes ouvertes qui se tiendra comme d'habitude 15 avenue de Pologne. Si vous ne pouvez pas venir cette fois-ci, ce n'est qu'une partie remise, un mois plus tard.
François : Vous êtes aussi conviés à l'anniversaire des 5 ans de la coopérative qui se tiendra jeudi 13 juin à partir de 18h00 devant l'épicerie, chacun apporte si possible un plat à partager pour un moment très convivial. Et cerise sur le gâteau d'anniversaire bien sûr, la chorale Breizhipotes sera là pour interpréter quelques-uns de leurs tubes favoris.
Lucie : Si vous voulez en savoir plus sur Breizhicoop ou si vous êtes juste curieux, curieuse, n'hésitez pas non plus à pousser la porte du magasin en vérifiant avant les horaires d'ouverture ou à découvrir notre site www.breizhicoop.fr, on vous accueillera à bras ouverts.
François : L'émission que vous venez d'écouter était proposée par Breizhicoop, le supermarché pas comme les autres du Blosne, à la technique c'était Théo et animation Lucie et moi François. Un grand merci à Sophie de nous avoir rejoint sur ce plateau. Merci à tous, merci à vous, chers auditeurs et chères auditrices, de nous avoir suivi sur le quartier des ondes et à très bientôt on se quitte en musique avec un autre titre de Gwennyn qui s'appelle Bravig, ce qui veut dire joli ou beau en Breton.
Interview retranscrite par Fiona COYERE
Merci à Brezhicoop pour l'invitation
Merci à Quartier des ondes pour l'accueil
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